Christelle Familiari


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Christelle Familiari, "Projection..chut"

La relation de l'oeuvre avec le spectateur peut-elle être d'ordre amoureux ?
L'artiste, dans son atelier, ne dessine-t-il pas les projets qui le relient au monde, ne recouvre-t-il pas des voiles de la représentation le désir qui anime son être et ainsi ne livre-t-il pas à l'autre son indicible faim ?
"Projection..chut", exposition de Christelle Familiari à l'Atelier du CNP rassemble vidéos et photos de l'artiste qui, au travers d'objets métaphoriques, nous parlent de la mécanique d'Eros, de l'ambivalence des signes, de ces points de renversement où l'attraction bascule dans la répulsion. Christelle Familiari met en scène des gestes qui propulsent le spectateur de nouveau dans son intimité, dans tous ces moments vulnérables où le regard de l'autre disparaît, où il est omniprésent. Dans de nombreuses pièces, ces gestes se répètent, se reproduisent à l'identique et fabriquent la distance que l'être dresse contre lui-même, permettant le temps de la réflexion.
Dans l'installation "Vis à vie", deux projections qui se font face, obligent le spectateur qui veut suivre l'action, à battre la mesure du regard, à tourner sans cesse la tête entre les deux images. A chaque fois qu'il en délaisse une pour regarder l'autre, d'infimes différences se sont glissées dans la scène. Christelle Familiari, allongée, est progressivement recouverte de petits cocons de fils tandis qu'on voit un de ces étranges objets tenu dans des mains qui paraissent l'avoir façonné. Pour la première fois, l'artiste se montre ouvertement au spectateur. Quand elle se met en scène, c'est souvent dans une vision partielle, dans la pénombre ou bien masquée. Avec "Vis à vie", elle s'ouvre au monde, créant dans cette oeuvre une tension où le corps permet un passage entre un monde de zones érogènes et celui des représentations.
Les objets deviennent alors lieux d'échange avec autrui et vibrent au rythme de l'excitation, du dégoût ou bien de l'ironie. Comme cette arme pointée sur la tête de l'artiste qui n'est pas un revolver mais rien d'autre que ses propres doigts, une arme de dérision qui la protège du désir ?

Repères biographiques
Christelle Familiari est née en 1972 à Niort, elle vit et travaille à Paris.
Elle a déjà réalisé de nombreuses expositions personnelles dont "Écoute moi, je goutte, goûte moi", Chez l'Un, l'Autre, (Paris, 2002), "Etendue", Ecole Supérieure d'Arts de Brest, (Brest, 2002), "Sans les dessous dessus" à la galerie Anton Weller (Paris, 2000), "Vice-versa", à l'Ecole Régionale des Beaux-Arts, (Nantes, 1999). Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives : récemment "Errada/Entre", Musée 4L (Istanbul, 2003), "Multiples objets de désir", collection du Fnac, Musée des Beaux-Arts (Nantes, 2002), "Killing me softly", Apt Gallery, (Londres, 2001), "Scène de la vie conjugale", Villa Arson, (Nice, 2000), "Et comme l'espérance est violente...", inauguration du FRAC des Pays de la Loire, (Carquefou, 2000).