Chevallier

Rencontre inopinée et pleine d'humour avec un acteur célèbre qui nous laisse découvrir une autre facette de sa personnalité et un talent plutôt inattendu; celui d'un photographe de corps féminins, aux longues jambes moulées dans des collants du nom de «fatal». Il parvient à en capturer la sensualité et à dire ses fantasmes, au moyen de polaroids, exposés pour la première fois à la galerie Serge Aboukrat à Paris. Il s'agit de Philippe Chevallier, sans son comparse Laspalès !
Ce dilettante obsessionnel nous convie à une surprenante visite de son exposition Les Fatales...


Documentation:

Fatales
« Ce que Philippe Chevallier donne à voir dans ses polaroids, ce n'est pas seulement des femmes, des jambes, des sexes voilés - ce qui est à la portée du premier venu - mais bien plutôt, ce qu'il a, lui, de plus intime, et qui reste inavoué chez la plupart d'entre nous: ses fantasmes. Quelque chose qui le poigne, de puissant, de capiteux, de délétère aussi. Une façon de fétichisme paradoxal, qui tendrait à sublimer la nudité tout en la voilant. Donner à voir une beauté, une violence et même une certaine terreur de manière parfaitement lisse. Atténuer la puissance du désir en soulignant l'objet. Masquer les différences entre les chairs, c'est autant les mettre en valeur que les nier un peu. Philippe Chevallier parle de son travail comme d'une façon «d'appréhender les femmes sans les pénétrer» ... C'est peut-être pour cela qu'il affirme que ce qu'il ressent pendant les séances est plus important que le résultat. C'est toujours une évidence lorsque le dit résultat est de cette qualité, de cette intensité... Et lorsqu'il évoque une possible névrose, c'est aussi pour parler d'une totale félicité ! Pour le reste, il a le bon goût de ne pas théoriser son travail. Tout au plus se décrit-il comme un spontanéiste, comme un naïf. Il prétend ne rien savoir de la photographie. Simplement, il laisse faire le hasard.
C'est aussi l'un des moyens les plus sûrs de reconnaître les véritables photographes : une façon très personnelle d'ordonner un hasard. Une affaire d'artiste.»

Stéphane Guibourgé

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