Orlan
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Orlan, le plan du film # Séquence N°2
« Soirée Nomade » à la Fondation Cartier

Pour la seconde étape de ce « work in progress » visant à produire un film « à l'envers », en en remontant tout le processus de création - des affiches à la réalisation du film - Orlan a invité des personnalités du monde du cinéma et de l'art à esquisser scénarios et trames à partir de ses propres affiches.

Prenant appui sur une phrase de Jean-Luc Godard faisant allusion à un « film à l'envers », Orlan imagine un projet cinématographique sous forme de « work in progress » dans lequel l'affiche sert de point de départ à la réalisation d'un long métrage.
Le projet, qui se déroule sur plusieurs années, démarre avec les OEuvres-affiches que Orlan a réalisé à partir d'images de ses performances passées. Semblables à de vraies affiches de cinéma, elles mentionnent des noms d'acteurs ou de réalisateurs célèbres, donnant à croire que le film existe. Par la suite, acteurs, écrivains, critiques et scénaristes, sont invités à participer au processus de travail.
De bandes-annonces en synopsis, le projet devra aboutir à la réalisation d'un film qui aura, à ce stade, complètement échappé à sa conceptrice.
Le plan du film # Séquence N°2, qui s'est déroulé à l'occasion des Soirées Nomades, est la deuxième étape du projet après l'exposition des OEuvres-Affiches. Le 6 décembre dernier à la Fondation Cartier, chacun était invité à imaginer, à partir d'une de ces affiches, son expérience fictive du film et à esquisser un scénario sous la forme d'une lecture ou d'une performance

« Je n'ai jamais fait une oeuvre (dessin, photo, sculpture, vidéo, performance) sans la penser comme un corps qui chercherait d'autre corps pour exister. Car exposer (même un tableau avec un cadre) est à chaque fois une installation que ce soit déclaré ou non « comment le faire fonctionner dans un lieu qui le sur-impressionne ». Il n'y a pas de lieu neutre, un lieu est toujours chargé psychologiquement, physiquement, historiquement. Il induit , il tire il attache il vampirise il peut aller jusqu'à détruire : il est exaltant de se jouer de lui, de l'absorber, de l'asseoir, de le rendre support et cadre du travail présenté. C'est une lutte - se mesurer exactement à -, c'est du corps à corps, c'est lui ou moi : le bonheur étant cette absorption pour qu'il ne fasse plus qu'un avec l'oeuvre, qu'il soit comme prémédité avant l'oeuvre ou comme coulant de source, comme construit pour l'oeuvre, autour de l'oeuvre. »
Orlan

www.fondation.cartier.fr